SAINT MAXIMILIEN-MARIE
Raymond Kolbe est né le 8 janvier 1894 à Zdunska Wola, en Pologne, dans une famille de fervents catholiques. Un évènement important de son enfance marquera toute sa vie. En 1904-1905, après une dispute avec sa maman, il va à l’église. La Vierge Marie lui apparaît tenant dans ses mains deux couronnes : une blanche, signe de la pureté, et une rouge, signe du martyr. Raymond les accepte toutes les deux. C'est ainsi que toute sa vie sera tournée vers la pureté et la fin de sa vie vers le martyr. Dès cet instant, il se confie totalement à Marie.
En 1907, attiré par la spiritualité franciscaine, il entre au Séminaire des Frères Mineurs Conventuels où il prend le nom de Frère Maximilien. Le 5 septembre 1911, il prononce ses premiers vœux religieux. De 1912 à 1919, il suit des cours de philosophie et de théologie à Rome où il fonde, avec six jeunes frères, la « Mission de l'Immaculée ». Cette élan missionnaire a pour but de convertir et de sanctifier le monde avec l'aide particulière de Marie : « Rendre au Christ le monde entier par l'Immaculée. » La Médaille Miraculeuse était un "missile de Dieu" pour toucher les cœurs, il la diffusait beaucoup.
Il est ordonné prêtre le 28 avril 1918. Un an plus tard en Pologne, il crée avec l’aide des autres frères du couvent une revue appelée Le Chevalier de l'Immaculée, qui s'adresse à tous les milieux sociaux, pour faire connaître plus largement l’Amour de Dieu et amener, autant qu'il est possible, les âmes à Dieu. En 1929, il fonde à Niepokalanów la Cité de l'Immaculée. C'est un couvent franciscain très actif, qui devient aussi une maison d'édition où se trouvent de nombreuses machines d'imprimeries perfectionnées utilisées par les frères pour publier la revue de l'Immaculée.
En 1922, il fonde un nouveau couvent franciscain à Nagasaki. Très vite, Le Chevalier de l'Immaculée est diffusé en japonais ! C’est une chose extraordinaire dans ce pays car les catholiques sont minoritaires. Beaucoup de vocations naissent de cet apostolat marial et missionnaire. Frère Maximilien-Marie Kolbe disait : « Par Elle, avec Elle et en Elle, nous serons les instruments de son amour et de sa miséricorde. ».
En 1930, il se rend en France. Il va en pèlerinage à Lourdes, à la Rue du Bac et à Lisieux confier à Marie la mission du Japon. De retour en Pologne en 1936, il poursuit l'œuvre de l'Immaculée afin de répandre l’Amour de Jésus. Il est arrêté le 17 février 1941, en pleine seconde guerre mondiale, et est emprisonné à Varsovie.
Le 28 mai, il est déporté au camp d'Auschwitz. En juillet, un détenu s’enfuit du camp. Pour dissuader les autres détenus de récidiver, les SS désignent un père de famille appelé François Gajowniczek, ainsi que neuf autres prisonniers pour mourir dans le bunker de la faim. A ce moment-là, le frère Maximilien-Marie Kolbe demande à échanger avec cet homme. Sa demande acceptée, il va alors offrir sa vie pour mourir à la place de François : « Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux que l'on aime. » Pour la première fois, les soldats nazis entendent des chants à la Vierge Marie venant de l’intérieur du bunker. Frère Maximilien-Marie témoigne de l’Amour de Dieu et aide ses compagnons du bunker jusqu’au bout. Il meurt le 14 août 1941 et son corps est brûlé le 15 août 1941, jour de la fête de l'Assomption, lui qui aimait tant l'Immaculée...
Toute sa vie a été entièrement consacrée à Marie. Il disait : « Avec l’Immaculée, tu peux tout ! »
Il est béatifié par le pape Paul VI le 17 octobre 1971, puis canonisé par le pape Jean-Paul II le 10 octobre 1982, qui le surnomme « martyr de l’Amour ». François Gajowniczek était présent à la béatification et à la canonisation.
« Seul l'amour est une force de création », disait saint Maximilien à ses compagnons, pour combattre la haine avec la force de l'Amour.